- Née le 16 décembre 1896
- Décédée le 11 mai 1945
- 48 ans
- Créditée dans 1 film
D’origines polonaises, Stacia Napierkowska naît Renée Claire Angèle Elisabeth Napierkowski le 16 septembre 1891 à Paris. Tout comme Mistinguett, elle débute très tôt comme danseuse dans les revues des Folies-Bergère. Alors qu’elle danse dans une reprise de «Lysistrata» de Maurice Donnay aux Bouffes-Parisiens, Albert Carré directeur de...
D’origines polonaises, Stacia Napierkowska naît Renée Claire Angèle Elisabeth Napierkowski le 16 septembre 1891 à Paris. Tout comme Mistinguett, elle débute très tôt comme danseuse dans les revues des Folies-Bergère. Alors qu’elle danse dans une reprise de «Lysistrata» de Maurice Donnay aux Bouffes-Parisiens, Albert Carré directeur de l’Opéra-comique la remarque et l’invite à se produire aux «Fêtes Romaines» qu’il organise au Théâtre Antique d’Orange. Devant plusieurs milliers de personnes, sa performance, mais surtout son corps sculptural et sa beauté, déclenche un indescriptible enthousiasme. La fascination qu’elle exerce alors sur le public ne la quittera plus pendant vingt ans.
En 1908, Stacia Napierkowska, déjà étoile de la danse à l’Opéra, fait ses premiers pas au cinéma aux côtés de Max Dearly et de son amie Mistinguett dans «L’empreinte ou la main rouge» réalisé par Paul Henri Burguet. Sa plastique parfaite, ses longs cheveux noirs et ses grands yeux sombres, sont très vite mis à contribution pour interpréter des rôles exotiques pour les productions de la «Société Cinématographique des Auteurs et Gens de Lettres» dirigées par Albert Capellani. Elle va ainsi incarner, entre autres, une remarquable Reine «Sémiramis» (1910) dans le sérail en dix volets de Camille de Morlhon et la très voluptueuse gitane Esmeralda, auprès de Henry Krauss en Quasimodo, dans «Notre Dame de Paris» adaptation de Victor Hugo par Albert Capellani. Entre 1913 et 1914, Max Linder toujours en quête de jolies femmes, en fait sa partenaire dans plusieurs courts-métrages.
En 1913, après une tournée et une apparition dans un film en Espagne, Stacia Napierkowska parcours les Etats-Unis avec «La captive» un ballet qui conquiert le public américain. De retour en France en mars 1914, le temps de tourner quelques scènes pour «Les vampires» de Louis Feuillade, elle part aussitôt en Italie pour être la vedette d’une vingtaine de courts-métrages réalisés notamment par Ugo Falena durant les premières années de la Grande Guerre. Pendant son séjour à Rome, elle reçoit sa très proche amie, la journaliste Germaine Dulac et la convint de faire du cinéma. Germaine finit par accepter à condition que Stacia participe à l’aventure («Vénus Victrix / Dans l’ouragan de la vie» en 1916). L’année suivante, elle s’éloigne momentanément du cinéma et de la danse pour se reposer.
En 1919, Jacques Feyder qui prépare son adaptation de «L’Atlantide» d’après l’œuvre de Pierre Benoît, désire plus que tout que ce soit Stacia Napierkowska qui incarne la Reine Antinea. Il organise un rendez-vous, la diva emmitouflée dans un lourd manteau, vient, échange quelques mots, signe le contrat et disparait. Lorsque le tournage débute, en 1920 dans le Sud Marocain, la diva se présente terriblement grossie. Malgré une exubérance de boas, de plumes d’autruches et de peaux de panthères, le cinéaste a du mal à masquer l’embonpoint de la Diva. Finalement l’actrice ne danse pas dans le film se contentant principalement de jouer avec son regard de vamp. «L’Atlantide» remportera malgré tout un beau succès et fera entrer pour l’éternité la grande Stacia Napierkowska dans la légende du cinéma.
Par la suite, la star enrobée tourne encore quelques productions jusqu’en 1926, puis elle sombre rapidement dans l’oubli. Stacia Napierkowska meurt dans l’indifférence générale le 11 mai 1945.
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